« La Parole vit en nous, elle s’enrichit de résonances et d’harmoniques provenant des autres passages déjà mémorisés, et dans cette communion qui s’établit entre elle et nous, la symphonie divine de la Parole alimente notre propre substance de la substance même du texte : « C'est que, comme descend la pluie ou la neige, du haut des cieux, et comme elle ne retourne pas là-haut sans avoir saturé la terre, sans l'avoir fait enfanter et bourgeonner, sans avoir donné semence au semeur et nourriture à celui qui mange, ainsi se comporte ma parole du moment qu'elle sort de ma bouche: elle ne retourne pas vers moi sans résultat, sans avoir exécuté ce qui me plaît et fait aboutir ce pour quoi je l'avais envoyée », Isaïe 55,10-11.
L’homme devient semblable à ce qu’il regarde, devient ce qu’il contemple ou ce qu’il fréquente. La lectio est une lecture de Dieu avec des yeux d’épouse et un cœur d’Eglise ; une lecture transformante qui nous évangélise et nous convertit. C’est dans la mesure où l’âme s’occupe des choses spirituelles que ses préoccupations deviennent spirituelles et divines. Voilà pourquoi la pratique de la lectio divina devrait tenir une si large place dans la vie du chrétien » : « Ces paroles que je vous dis, mettez-les dans votre cœur et dans votre âme, attachez-les à votre main comme un signe, à votre front comme un bandeau », Dt 11,18.
Joseph-Marie Verlinde, Initiation à la Lectio Divina, Parole et silence, 2002,202.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire