dimanche 2 septembre 2012

Thérèse d'Avila, l'oraison 4/4


4.  La pluie abondante

Cette eau du ciel tombe souvent lorsque le jardinier y pense le moins. Dans les débuts, il est vrai ce n'est généralement qu'après une longue oraison mentale. Car le Seigneur, après avoir conduit de degré en degré ce petit oiseau, le place enfin dans le nid pour qu'il y repose. Il l'a vu voltiger pendant longtemps et s'aider de son intelligence, de sa volonté, de toutes ses forces enfin, pour chercher son Dieu et lui plaire ; Il veut lui donner une récompense même en cette vie ; et quelle récompense magnifique ! En un instant, l'âme est dédommagée de tous les travaux d'ici-bas, Vie 18,9.

L'âme sort de cette oraison et de cette union toute remplie d'une extrême tendresse pour Dieu. L'âme se sent animée d'un très grand courage. Elle donne déjà des signes qu'elle possède des trésors célestes ; elle brûle du désir de les distribuer ; et elle supplie le Seigneur de ne pas la laisser seule dans une telle abondance. Elle procure le bien spirituel du prochain, presque à son insu et sans rien faire par elle-même dans ce but ; mais les autres le comprennent, car les fleurs de son jardin répandent un tel parfum qu'ils désirent s'en approcher. Ils comprennent qu'elle est enrichie de vertus et comme elle, ils voudraient s'en nourrir, Vie 19,1-2.

Prière

 

Je suis vôtre, pour vous je suis née.
Que voulez-vous faire de moi ?
Si Vousle voulez, donnez-moi l'oraison,
Sinon, donnez moi les sécheresses ;
Si Vous le voulez, donnez-moi l'abondance de vos biens.
Sinon la disette.
Que demandez-Vous de moi ?

Que je me taise ou que je parle,
Que je fasse du bien ou que je n'en fasse pas,
Que la Loi ancienne me découvre mes plaies,
Ou que je goûte les douceurs de l'Évangile,
Que je sois dans la peine ou dans la joie,
Pourvu seulement que Vous viviez en moi
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