LE TEMPS DE « L’EXTENSIO » [En latin, extensio : action d'étendre].
Dans le commentaire du Ps 148,
saint Augustin insiste sur le fait que notre occupation doit être la louange de
Dieu, parce qu’elle sera notre joie de la vie future et que personne ne peut
devenir apte à la vie éternelle s’il ne s’y est exercé dès maintenant. Saint
Augustin reconnaît que cette expérience demeure assez rare : la
contemplation est le fait de quelques uns.
Marie vivait du
Verbe, mais à travers la parole humaine. Elle était assise, en son humilité,
comme une vallée toute prête à recevoir l’eau courante. Mais au fond du cœur,
elle était debout, dans la permanence de l’attente. Oisive et paisible, elle
remet au Maître tout jugement sur son propre compte. La contemplation de
l’unique détournait Marie du souci de multiples détails.
Une vocation du même ordre
rendait Rachel
stérile. Comme sa sœur Lia aux yeux malades était pour Jacob une
épouse féconde, de même, ceux qui prêchent l’Évangile au milieu des
tribulations, engendrent au Royaume de Dieu beaucoup d’enfants en annonçant le
Christ crucifié. Or Rachel, resplendissante de beauté, voit dans le Verbe, Dieu
auprès de Dieu ; elle veut à son tour enfanter des enfants à Jacob, mais
c’est en vain. C’est ainsi que la vie contemplative voudrait communiquer ce
qu’elle sait.
Jean voit le Verbe
dans la Trinité. Son charisme est d’avoir été élevé à la vision des mystères du
Verbe, à une certaine expérience et expression de la transcendance.
C’est en servant le Verbe fait chair, qu’il nous faut apprendre à écouter le Verbe hors du temps.
« J'ai demandé une chose au Seigneur, la seule
que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour
admirer le Seigneur dans sa Beauté et m'attacher à son temple », Ps 26, 4.
Cette prière est celle que
l’Esprit Saint présente Lui-même à Dieu en nous.
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