mardi 24 juillet 2012

Sainte Thérèse d'Avila, oraison 1/4



 

Sainte Thérèse d'Avila a fait part de son expérience de prière à ses sœurs carmélites. L'Église propose son enseignement à tous ceux qui désirent s'engager sur le chemin de la prière.


Pour Thérèse d'Avila, « l'oraison n'est qu'un échange intime d'amitié où l'on s'entretient souvent seul à seul avec ce Dieu dont on se sent aimé », Vie 8,5.

L'oraison est au service du parfait amour évangélique, dont de la sainteté. « Faire oraison, c'est devenir serviteur de l'Amour ».

« Je vais parler maintenant de ceux qui commencent à être les serviteurs de l'amour, car il me semble que nous ne sommes pas autre chose, lorsque nous nous déterminons à suivre par ce chemin de l'oraison Celui qui nous a tant aimés », Vie 11,1.

Thérèse explique quatre manières de faire oraison en faisant une comparaison : "Celui qui débute doit considérer attentivement qu'il va préparer dans un jardin très ingrat et rempli de très mauvaises herbes, un jardin où le Seigneur puisse prendre ses délices. Sa Majesté arrache les mauvaises herbes et doit planter les bonnes. Or, ce travail est déjà fait quand l'âme se détermine à pratiquer l'oraison et qu’elle est entrée dans cette voie. Néanmoins, nous devons en bon jardinier, veiller avec l'aide de Dieu, à faire croître ces plantes, et à prendre soin de les arroser », Vie 11,6. Thérèse nous parle alors de quatre manières d'arroser le jardin.


1. Tirer de l'eau d'un puits à force de bras

« Les personnes qui commencent à faire oraison sont celles qui tirent péniblement l'eau du puits. Elles se fatiguent, en effet, pour recueillir leurs sens habitués à se répandre au dehors. C'est là un grand travail. Leur devoir est de s'appliquer à méditer la vie de Jésus-Christ », Vie 15,9.
« Nous pouvons par la pensée nous mettre en présence du Christ, nous embraser peu à peu du plus grand amour pour sa Sainte humanité, lui tenir toujours compagnie, lui parler, lui recommander nos besoins, nous plaindre à lui dans nos peines, nous réjouir avec lui dans les consolations, nous garder de l'oublier dans la prospérité. Ne cherchons point à lui faire de beaux discours ; parlons-lui simplement pour lui exprimer nos désirs et nos besoins. C'est là une méthode excellente, elle nous fait avancer en très peu de temps. Celui qui essaie de vivre dans cette précieuse compagnie,  y puise un amour sincère pour ce Maître auquel nous sommes redevables de tant de bienfaits ; celui-là, je l'affirme, est avancé dans la voie de l'oraison », Vie 12,2.

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