mardi 26 avril 2011

Grégoire le Grand, Marie une quête ardente



Jean 20,11-18

« Marie était restée dehors, près du tombeau, et elle pleurait.
Tout en pleurant elle se penche vers le tombeau ».
Elle avait pourtant déjà vu qu’il était vide et elle avait annoncé la disparition du Seigneur. Pourquoi se penche-t-elle encore, pourquoi désire-t-elle encore voir ? Parce que l’amour ne se contente pas d’un seul regard, l’amour est une quête toujours plus ardente. Elle l’a déjà cherché mais en vain. Elle s’obstine et finit par le découvrir.

Ct 3, 1-4 Dans le Cantique des Cantiques, l’Église disait du même Époux :

« Au long de la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime.
Je l‘ai cherché mais ne l’ai pas trouvé.
Il faut que je me lève et que je fasse le tour de la ville ;
Dans les rues et les places, avez-vous vu celui que mon cœur aime ?
Je l‘ai cherché mais ne l’ai pas trouvé.
Les gardes m’ont rencontrée, ceux qui font le tour de la ville:
« Avez-vous vu celui que mon cœur aime ? »


A peine les avais-je dépassés, j’ai trouvé celui que mon cœur aime.
Quand cherchons-nous l’Aimé ? Nous le cherchons la nuit, car si notre esprit veille déjà sur Lui, nos yeux ne voient encore que l’ombre. Cherchons les pas de l’Aimé. Pourquoi se joue-t-il de nos recherches et vient-il si tard ? Pour qu’à sa vue, nous l’étreignions avec plus d’ardeur encore.
Ce désir d’amour faisait dire à David cette prière.

Ps 41
Comme un cerf altéré cherche l’eau vive,
Ainsi mon âme te cherche, toi, mon Dieu.
Mon âme a soif du Dieu vivant ;
Quand pourrais-je m’avancer, paraître face à Dieu ?


Extrait, Grégoire le Grand,+604, La Grâce de Dieu (P.L., 76, 1188-1196. Homélie 25 sur l'évangile. Traduction F. Quéré-Jaulmes.
Extrait, Le mystère de Pâques, Textes des Pères de l'Eglise, Lettres chrétiennes, Le Centurion/Grasset, 292.

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