lundi 10 mai 2010

Sydney Carter, Le Seigneur de la danse

En guise de conclusion de ce temps de Pâques

Je dansais le matin lorsque le monde naquit,
je dansais entouré de la lune, des étoiles, du soleil,
je descendis du ciel et dansais sur la terre
et je vins au monde à Bethléem.

Dansez où que vous soyez
car, dit-il, je suis le Seigneur de la danse
je mènerai votre danse à tous,
où que vous soyez,
dit-il, je mènerai votre danse à tous.

Je dansais pour le scribe et pour le pharisien
mais eux n’ont voulu ni danser ni me suivre :
je dansais pour les pêcheurs,
pour Jacques et pour jean,
eux m’ont suivi et ils sont entrés dans la danse.


Je dansais le jour du Sabbat, je guéris le paralytique,
les saintes gens disaient que c’était une honte,
ils m’ont fouetté, m’ont laissé nu
et m’ont pendu bien haut
sur une croix pour y mourir…


Je dansais le vendredi quand le ciel devint ténèbres :
Il est difficile de danser avec le démon sur le dos !
et ils ont cru que c’était fini
mais je suis la danse et je mène toujours le ballet.



Ils ont voulu me supprimer
mais j’ai rebondi plus haut encore
car je suis la vie, la vie qui ne saurait mourir :
je vivrai en vous, si vous vivez en moi
car, dit-il, je suis le Seigneur de la danse.






Poète anglais, XIIIe siècle, Oxford Book of Carols, Londres, 1928, in
Trésors de la prière des moines, Bayard, 170.171

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