mercredi 13 juin 2012

Le Cœur divin, Source de Vie


Solennité du Sacré Coeur


Dès les premiers siècles, les Pères de l'Église et les théologiens réfléchissent sur des versets bibliques qui, par la plaie au côté du Christ en Croix, les amènent à découvrir le Cœur divin.



Saint Justin (v.100-v.165) commente le Ps 21 : « Comme de l'eau se sont écoulés et ont été dispersés mes os, mon cœur est devenu comme une cire fondue au milieu de mes entrailles », Ps 21,15, était aussi une prédiction. C'est ce qui Lui est arrivé cette nuit-là où ils s'en vinrent contre Lui sur le Mont des Oliviers pour Le saisir. Car dans les « Mémoires » que j'ai dit que Ses apôtres et leurs disciples ont composées, il est écrit qu'une sueur comme faite de caillots de sang Lui coulait tandis qu'Il priait en disant : « Que s'éloigne si c'est possible ce calice ! ». C'est que son Cœur était tout tremblant, de même ses os ; son Cœur était comme une cire fondante qui coulait dans ses entrailles, afin que nous ne disions pas que, Fils de Dieu, Il ne sentait pas ce qui Lui arrivait et survenait. […] Nous autres chrétiens, nous avons été taillés dans son cœur comme des pierres arrachées au Rocher".

Saint Irénée (v.130-v.202), évêque de Lyon, dit que l'Église est la source d'eau vive qui vient à nous du Cœur du Christ.

Un auteur syriaque du IV° siècle écrit que"Son Cœur s'est rempli de tristesse à cause de nos iniquités, c'est-à-dire comme effet de son amour envers les créatures exposées à se perdre. […] Le Seigneur s'est attristé en voyant ceux qui l'avaient trahi et crucifié, et Il a prié pour eux avec des larmes, pour nous donner l'exemple, afin que nous priions nous aussi pour ceux qui nous font du mal, versant nos larmes pour implorer leur pardon, comme Lui-même l'a fait pour nous devant son Père".

Saint Hippolyte de Rome (v.170-235), martyr, voit dans ce fleuve d'eau vive la réalisation de la figure des quatre fleuves qui arrosaient le Paradis, fleuve qui refait toutes choses nouvelles.

Origène (v.185-v.252) voit dans le Cœur transpercé du Christ la source à laquelle le chrétien doit s'abreuver.

Saint Cyprien (v.200-258), évêque de Carthage, écrit que "C'est par la vertu de la mort du Christ que la sentence de notre condamnation fut déchirée, que nos péchés furent effacés, et que nous avons recouvré notre liberté ; et, par un privilège spécial, la charte de notre pardon fut scellée du sceau de la plaie latérale". "O chrétien, voyez donc la profondeur de cette plaie et, par cela même, l'étendue de l'amour du Christ ; par elle, la vraie fontaine vous est ouverte, c'est-à-dire le Cœur de Jésus dans lequel vous pouvez entrer ; pénétrez-y donc, car il peut vous contenir tout entier".

Saint Athanase (v.296-373), patriarche d'Alexandrie, dit que "De toutes les plaies du Sauveur, aucune n'est comparable à celle de son côté d'où s'écoule du sang et de l'eau. La Rédemption et la Réparation nous sont venues du côté ouvert du second Adam : la Rédemption par le sang et la Purification par l'eau".

Saint Ambroise (340-397), évêque de Milan, invite les fidèles à s'abreuver au Christ lui-même :

"Abreuve-toi auprès du Christ, car il est le Rocher dont les eaux découlent, 
 Abreuve-toi auprès du Christ, car il est la source de vie,
 Abreuve-toi auprès du Christ, car il est le fleuve dont le torrent réjouit la cité de Dieu,
 Abreuve-toi auprès du Christ, car il est la paix,
 Abreuve-toi auprès du Christ, car des fleuves d'eau vive jaillissent de son sein."

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