samedi 12 mai 2012

Temps de Pâques - Où donc est Dieu ?




Bruno chenu, (1942 – 2003), religieux Assomptionniste et théologien

Quels rendez-vous Dieu nous fixe-t-il, lui qui nous a faits pour lui, tellement désirants de sa présence et de son salut ?
Une seule attitude est possible pour le chrétien : se mettre à l’école et à l’écoute de Jésus. Sa vie et sa mort attestent plus sûrement l’identité de Dieu que les créations de notre imagination. Au-delà du tombeau, Jésus nous désigne une communauté d’abord, un livre ensuite et surtout un mouvement comme trois rendez-vous pour vivre l’alliance de Dieu avec notre humanité.
Une communauté
Le chemin de Dieu passe par le peuple de Dieu ? L’Église, bien sûr, avec la diversité de ses visages et son sommet eucharistique, mais aussi la nuée des témoins de l’homme, des chercheurs de l’Absolu qui se trouvent dans toutes les religions et idéologies. La Jérusalem nouvelle est faite de la multitude des peuples, selon l’Apocalypse. C’est dans la fréquentation et la constitution d’une communauté de frères et de sœurs que Dieu se dit aujourd’hui. Il est le tiers présent à tous nos gestes de partage, de solidarité, de communion.
Un livre
Le corps du Christ a fait place au corps des Écritures. L’Évangile demeure à travers l’histoire le point d’encrage de notre relation à Dieu, le lieu privilégié de la critique des idoles que nous ressuscitons comme à plaisir. Et sans cesse, Jésus nous raconte les comportements de son Père dans des paraboles qui parlent à toutes les cultures. Dieu se rencontre à livre ouvert.
Un mouvement
Ce mouvement fait passer de la mort à la vie, de l’esclavage à la liberté, de la religion à la foi, de la détresse à l’espérance, du repli sur soi au don de soi, du mépris à l’amour. C’est un geste qui n’est pas d’abord œuvre humaine, mais grâce divine. C’est la Pâque, et Dieu se tient dans ce passage.

Quand la Parole met un peuple en mouvement de libération, de conversion, de résurrection, nul doute, Dieu est là. L’histoire chrétienne ne se termine pas au tombeau vide, mais prend le chemin d’Emmaüs et le chemin de la Galilée des nations. Jésus est le chemin.



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