dimanche 12 octobre 2008

LES SENS DE L’ECRITURE

«L’homme spirituel juge de tout et ne relève du jugement de personne», a dit Saint Paul 1 Co 2,15. Les Patrologues savent quelle pistes précieuses ont été décelées par les Pères et les anciens moines ; c’est qu’ils étaient mus par l’Esprit de Dieu, les conduisant où il voulait, vers les dimensions multiples de la Parole de Dieu. La plénitude du texte sacré est, en fait, illimitée ; l’expérience des générations chrétiennes qui coexistent et se succèdent dans des situations variées met sans cesse en valeur de nouveaux aspects de la Bible ; de constantes relectures du texte sacré ouvrent à des perspectives toujours nouvelles.

C’est ainsi que l’inspirations créatrice des vrais spirituels, tels qu’étaient les Pères du Désert, peut beaucoup apporter : une exégèse prophétique viendra assouplir les méthodes techniques, et enrichir la science de la Bible des intuitions que communique l’expérience de Dieu : « Les paroles divines augmentent avec celui qui les lit », disant Saint Grégoire ; plus est spirituel celui qui lit la Bible, et plus il approfondit la Parole de Dieu, plus celle-ci s’éclaire de significations nouvelles ; la mystique n’apporte pas moins à l’exégèse que l’exégèse à la mystique.


Dom Louis Leloir, O.S.B., Moine de Clervaux, Désert et communion, témoignages des Pères du Désert recueillis à partir des Paterica arméniens, spiritualité orientale, N° 26, 264-265.

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