Jésus et la femme adultère,
1653, Musée du Louvre,
Paris, France
Toi qui sans regarder en arrière, voudrais suivre le Christ,
Oseras-tu toujours à nouveau faire confiance à l’Evangile ?
Reprendras-tu élan, entraîné par celui
qui sans jamais s’imposer, paisiblement t’accompagne ?
Lui, le Ressuscité, se tient en toi,
et en avant de toi sur le chemin.
Le laisseras-tu déposer au creux de toi-même
la fraîcheur d’une source ?
Ou bien rougiras-tu de confusion au point de dire :
« Je ne suis pas digne d’être aimé par lui » ?
Ce qui fascine en Dieu, c’est son humble présence.
Il ne punit jamais, ni ne blesse la dignité humaine.
Il ne tire pas sur la corde pour être obéi.
Tout geste autoritaire défigurerait sa face.
L’impression que Dieu vient punir
est un des plus grands obstacles à la foi.
Le Christ « pauvre et humble de cœur »,
ne force jamais la main a quiconque.
S’il s’imposait, qui oserait t’invitait à le suivre ?
Dans le silence de ton cœur,
Il murmure « N’aie pas peur, je suis là »
Connu ou non le Christ, le Ressuscité,
demeure près de chacun, même à son insu, comme un clandestin.
Brûlure au cœur de l’homme, lumière dans l’obscurité,
il t’aime comme son unique,
pour toi il a donné sa vie, là est son secret.
Frère Roger de Taizé.
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