mardi 13 janvier 2009

Jardinier de l’Ecriture

Coopérateurs de Dieu, 1 Co 3,9 et serviteurs de la Parole, Lc 1,2, nous sommes dès lors des faiseurs de la Parole pour entendre la voix de la Parole, selon le psaume 103,20 :

« Maintenant quand les justes veulent écouter une parole de Dieu, ils font d’abord la parole et la construisent, la fabriquent, c’est-à-dire, par leurs actions positives, ils atteignent la capacité d’écouter les paroles divines ».

Nous allons au Texte sacré avec toutes nos expériences, nos joies, nos souffrances, nos péchés, nos repentirs, nos souvenirs, nos désirs, nos émotions, nos rêves ; nous allons à lui avec notre culture humaine, avec nos lectures anciennes ou récentes, avec nos tâches, avec le temps liturgique dans lequel nous nous trouvons alors, que le paysage que nous regardons par la fenêtre, avec les saisons si nuancées de la nature et de la grâce : la lectio divina prend imperceptiblement le goût de Noël ou de Pâques, le goût d’un jour de tempête ou d’un jour de neige. Chacun de nous est appelé pour sa part à recevoir de l’Ecriture la forme de sa propre vie… Le jardin des Ecritures est, de soi, identique pour tous ceux qui y sont admis, mais chacun y confectionne un miel d’une saveur jusque-là inédite et sans réédition postérieure possible.


François Cassingena-Trévedy, Quand la parole prend feu, propos sur la lectio divina, vie monastique N° 36, Abbaye de Bellefontaine, extrait 65-66.

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