Les Pères de l’Eglise vivaient de la Bible, pensaient et parlaient par la Bible avec cette admirable pénétration qui va jusqu’à l’identification de leur être avec la substance biblique elle-même. Si on se met à leur école, on comprend immédiatement qu’il s’agit du fait intérieur de toute lecture biblique : la Parole lue ou écoutée conduit toujours à la Parole vivante, à la présence de la Personne du Verbe. Saint Ephrem conseille ; « Avant toute lecture, prie et supplie Dieu pour qu’il se révèle à toi ». « Lui que je cherche dans tes livres », disait St Augustin. La légitime aspiration à comprendre, à trouver des réponses, se soumet au plus grand, à l’unique nécessaire et se place dans la perspective sacramentelle de l’avènement : « On consomme eucharistiquement la parole mystérieusement rompue », Origène, en vue de la communion avec le Christ. Connaître, ce n’est pas voir de l’extérieur, mais assimiler, prendre, s’identifier, de sorte que Dieu assume, dans l’acte même de sa connaissance, la souffrance de l’homme.
L’Ēvangile selon St Luc 24,45 nous dit que Dieu « ouvre l’intelligence » de ses disciples en montrant comment il faut lire la Bible pour y découvrir « tout ce qui est écrit de moi » ; en commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. C’est ainsi que le Seigneur « ouvrait le sens des Ecritures », en révélant que la Bible est l’icône verbale du Christ .
C’est dans le Christ, au-dedans de son Corps, dans l’Eglise qu’il faut lire la Bible et écouter Dieu. C’est toujours l’Eglise qui lit la Bible dès que s’ouvrent ses pages. Même seul, on lit ensemble, liturgiquement.
Paul Evdokimov, La nouveauté de l’Esprit, étude de spiritualité, spiritualité orientale, N0 20, collection Bellefontaine, extrait p. 18.
L’Ēvangile selon St Luc 24,45 nous dit que Dieu « ouvre l’intelligence » de ses disciples en montrant comment il faut lire la Bible pour y découvrir « tout ce qui est écrit de moi » ; en commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. C’est ainsi que le Seigneur « ouvrait le sens des Ecritures », en révélant que la Bible est l’icône verbale du Christ .
C’est dans le Christ, au-dedans de son Corps, dans l’Eglise qu’il faut lire la Bible et écouter Dieu. C’est toujours l’Eglise qui lit la Bible dès que s’ouvrent ses pages. Même seul, on lit ensemble, liturgiquement.
Paul Evdokimov, La nouveauté de l’Esprit, étude de spiritualité, spiritualité orientale, N0 20, collection Bellefontaine, extrait p. 18.
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