samedi 20 octobre 2012


Saint Augustin, De Trinitate 5, 1, 2

La foi
Pour une foi fervente, celle que brûle la grâce de son Créateur et Sauveur, il n'y a pas d'impertinence à s'éprendre du divin et de l'ineffable qui nous dépasse. Mais dans quel acte d'intelligence l'homme saisit-il Dieu, lui qui ne saisit même pas sa propre intelligence avec laquelle il prétend saisir Dieu ?
Eh bien, ce que nous ne trouvons pas dans ce qu'il y a de meilleur en nous, nous ne devons pas le rechercher dans Celui qui est bien meilleur que ce qu'il y a de meilleur en nous.

Concevons donc Dieu, si nous pouvons, autant que nous le pouvons,
bon sans qualité,
grand sans quantité,
Créateur sans nécessité,
au premier rang, mais sans place,
enveloppant tout, mais sans être extérieur,
partout présent, mais non localement,
éternel, mais hors du temps,
auteur des choses changeantes sans changer Lui-même,
étranger à toute contrainte.

Quiconque conçoit Dieu de cette façon-là, qu'il veille, pour autant qu'il le peut, à ne pas attribuer à Dieu ce que Dieu n'est pas.

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