dimanche 25 mars 2012

25 mars

Maurice Zundel, prêtre suisse, écrivain et théologien (1897-1975), Notre Dame de la Sagesse, éditions du Cerf, 1936, pages 35-37.



   Annonciation

Marie savait sans doute par cœur les Écritures ; elle avait compris leur mouvement secret, l’orientation christique de chaque parole, où le souffle brûlant de l’Esprit consume toutes les scories de l’humanité impure à laquelle sont confiés les gestes de Dieu.

Elle y cherche une Présence, elle y trouve une Personne où toute l’espérance humaine est contenue.

Son cœur ne bat que dans cet appel : « Que la Vierge conçoive et enfante un fils », Is 7, 14.

Elle n’a jamais pensé qu’il pût être question d’elle. Son regard n’a qu’une direction dont il ne se départit jamais. Son regard est simple : elle ne s’est jamais aperçue d’elle-même.

Quand éclate l’apparition de l’Ange et que résonne le premier Ave, elle se trouble : que signifie ce message et quel est ce message ? S’il dit vrai, s’il vient de Dieu, il faut que sa parole ne contrarie pas le propos virginal dont Dieu lui-même lui a inspiré le vouloir :

«  - Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ? »
« - L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre », Lc 1, 34-35.
Sûre que c’est Dieu qui l’appelle, elle consent par ce mot qui a suscité la création dans une admirable dignité, et qui la rétablit plus admirablement encore : Fiat.

« Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole », Lc 1, 38.

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