lundi 7 mars 2011

Césaire d'Arles pour le Carême, extrait sermon 37


En 543 meurt Césaire,
moine et évêque du diocèse d’Arles.
Né vers 470 près de Chalon-sur-Saône,
Césaire partit à l’âge de vingt ans
au monastère de l’île de Lérins,
où il fut initié à la vie monastique.
En raison de ses excès en matière d’ascèse,
il fut contraint de se retirer à Arles,
auprès de l’évêque Eon,
qui lui confia la direction d’un monastère.
À la mort d’Eon, en 503,
Césaire fut élu pour le remplacer
dans l’administration du diocèse.

Prédicateur passionné de l’Évangile,
Césaire s’employa avec insistance

à transmettre aux prêtres et aux fidèles
son amour pour la parole de Dieu ;
homme de grand discernement,
il présida plusieurs synodes importants des Églises de Gaule et donna son élan à la vie monastique.

Dieu te dit : ce n'est pas moi qui tire de toi ma croissance, mais toi de moi. Je veux un sacrifice qui soit utile à l'homme, et s'il me parvient c'est parce qu'il t'est utile. Tu peux me dire : Je n'ai rien à donner à l'indigent, je ne peux pas jeûner fréquemment et m'abstenir de vin ou de viandes. Mais peux-tu me dire que tu ne peux avoir la charité ? Elle qu'on possède d'autant plus pleinement qu'on la dispense totalement.

De meilleur marché qu'un verre d'eau froide, il n'y a que la bonne volonté... Mais peut-être ai-je tort de dire que la bonne volonté est ce qu'il y a de meilleur marché ? oui, car elle est plus chère que tout et il a tout, celui qui a la bonne volonté. La bonne volonté, en effet, s'appelle charité.

Remarquez, frères, que l'aumône de la charité, sans être accompagnée de dons matériels, peut se suffire à elle-même, tandis qu'un don matériel qui n'émane pas d'un cœur bienveillant n'a pas de valeur. Ainsi, comme vous le voyez vous-mêmes, frères très aimés, pour la rémission de tous nos péchés, si l'on ne possède pas de biens terrestres, la charité et l'amour des ennemis sont plus que suffisants ; et à cet égard, nous n'aurons aucune excuse, au jour du jugement : personne ne pourra dire qu'il n'a pas eu de quoi racheter ses péchés.
Sermon 37, 1. 38,5 182, 3. in Verbum Caro, 90, Les Presses de Taizé, 1969. pp. 74-75

Lecture

Sœurs, quand vous travaillez en équipe, que l’une de vous fasse la lecture aux autres jusqu’à dix heures du matin ; le reste du temps, il ne faudra pas interrompre la méditation de la Parole de Dieu et la prière intérieure. Ayez un seul cœur et une seule âme dans le Seigneur ; ayez tout en commun, comme il est rapporté dans les Actes des Apôtres.Puis quand vous priez Dieu par des psaumes et des hymnes, que ce que vos voix prononcent se reflète dans votre cœur ! Quelles que soient vos occupations, quand vous n’y êtes pas adonnées à la lecture, méditez encore et toujours tel ou tel passage des divines Écritures.
Césaire d’Arles, Statuts des saintes vierges 20 et 22.

Aucun commentaire: