mardi 9 février 2010

St Benoît de Nursie, L'appel à la conversion


L'enfant prodique ou le père miséricordieux.


Bartolomé Esteban Murillo.
Le Retour du fils prodigue. 1670-74.
The National Gallery
of Art Washington, USA.



Extrait du Prologue de la Règle de saint Benoît de Nursie (vs. 8-18, 35-38).

Levons-nous donc enfin, l'Écriture nous y invite : "L'heure est venue, dit-elle, de sortir de notre sommeil", Rm 13,11. Les yeux ouverts à la Lumière déifiante, les oreilles frappées du tonnerre, écoutons la voix puissante de Dieu qui chaque jour nous presse : "Aujourd'hui, écoutez Sa voix, n'endurcissez pas votre coeur", Ps 95,8. Et encore "Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises", Ap. 2,7. Et que dit-Il? "Venez, mes fils, écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur", Ps 34,12. "Courez tant que la vie vous éclaire, pour que les ténèbres de la mort ne vous enveloppent pas", Jn 12,35. Et le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la multitude, dit encore : "Quel est l'homme qui veut la vie?" , Ps 33,13. Si tu L'entends et réponds "me voici," Dieu te dit "Veux-tu la vraie vie, l'éternelle?" Alors "garde ta langue du mal et tes lèvres des paroles trompeuses. Détourne-toi du mal et fais le bien, cherche la paix avec ardeur et persévérance" , Ps 33,14-15. Et quand vous agirez de la sorte, Je poserai les yeux sur vous, Je prêterai l'oreille à vos prières, "et avant même que vous ne M'invoquiez, Je vous dirai: Me voici", Ps 33,16.


[..]

Ceci dit, le Seigneur attend de nous que, chaque jour, nous répondions à ses saints conseils par des actes. Car les jours de cette vie nous sont concédés comme un sursis en vue de l’amendement de notre mauvaise conduite, selon le mot de l'Apôtre : "Ne sais-tu pas que la patience de Dieu t’est donnée pour t’amener à changer de vie?", Rom. 2,4. Car le Seigneur dit dans Sa tendresse : "Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive", Éz. 18, 23; 33, 11.

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