mercredi 13 janvier 2010

St Augustin, Mystère du Verbe incarné





 Comme Tu nous as aimés, Père bienveillant. Tu n’as pas épargné Ton Fils unique, mais Tu L’as livré pour nous, les incrédules. Tu nous as tant aimés. C’est pour nous que Lui, qui sans usurpation se tenait pour ton égal, s’est soumis jusqu’à mourir en croix ; Lui, le seul qui fût libre entre les morts. Il avait le pouvoir de déposer sa vie, et le pouvoir de la reprendre. Pour nous, Il s’est fait devant Toi à la fois victorieux et victime, victorieux parce que victime. Il s’est fait pour Toi à la fois prêtre et sacrifice, prêtre parce que sacrifice. Pour Toi, Il fait de nous, Tes serviteurs, des fils. En naissant de Toi, Il est devenu notre serviteur.

Avec Lui et en Lui, j’ai le ferme espoir que Tu guériras toutes mes maladies, par Celui qui est assis à Ta droite, qui intercède pour nous auprès de Toi.

Sinon, je serais au désespoir. Mes maladies sont si nombreuses, si graves. Mais ton remède est plus fort encore. Nous aurions pu penser que Ta Parole n’était pas prête de s’unir à l’humanité, et désespérer de nous s’Il n’avait pris chair et habité parmi nous.

Atterré par mes fautes et ma misère, le cœur troublé, j’avais fait le projet de fuir dans la solitude. Mais Tu m’en as empêché et Tu m’as rendu des forces en disant : 2 Co 5, 15 ‘Christ est mort pour tous, pour que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort pour eux’.

Voilà, Seigneur, je jette en Toi mon souci. Je vais regarder les merveilles de Ta Loi. Tu connais mon ignorance et ma faiblesse. Instruis-moi et guéris-moi. Ton Fils unique, en qui se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la science, m’a racheté de son sang. Que les puissants cessent de m’injurier, car je pense à Lui, ma rançon, je Le mange et je Le bois et je L’offre à tous. Dans ma pauvreté, je veux me rassasier de Lui, avec ceux qui s’en nourrissent et se rassasient. Oui,

Ps 22,27 ‘Ils loueront le Seigneur, ceux qui Le cherchent’

Confessions 10,43,69-70

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