mercredi 8 avril 2009

LA PÉDAGOGIE DIVINE DE LA LECTIO DIVINA


Suite des Douze convictions : 2ème partie sur trois


5. La Parole de Dieu est transmise dans des œuvres littéraires qui ont leur cohérence interne. Chaque texte biblique fait partie d’un livre. Il ne s’agit pas de maximes juxtaposées les unes aux autres. C’est une évidence, mais l’habitude de recevoir les textes par les seules lectures liturgiques risque de faire perdre de vue cette réalité. C’est pourquoi dans la lectio divina, il est important à s’attacher à la lecture de textes bibliques dans leur continuité. Lire, méditer et prier un livre entier, ou du moins un ensemble cohérent de chapitres pour les livres les plus longs, en une lecture continue, sans choisir les passages qui semblent les plus faciles, les plus intéressants, c’est respecter cette Parole tel que l’Esprit Saint a voulu nous l’offrir.


6. L’unité profonde de l’Ancien et du Nouveau Testament. Toute l’Ecriture est révélation et Parole de Dieu. Elle déploie de multiples manières le projet divin qui a pour but de nous offrir le salut et de nous faire contempler la merveille de l’amour miséricordieux de notre Père, manifesté en son Fils. Les deux testaments s’éclairent mutuellement, « de telle sorte que le Nouveau Testament soit caché dans l’Ancien et que, dans le Nouveau, l’Ancien soit dévoilé », Dei Verbum, 16. La Lectio Divina s’enrichit donc de la lecture conjointe de passages des deux testaments, afin d’expérimenter cette harmonie profonde de l’Ecriture, fruit de l’Esprit-Saint. « l’Ecriture s’interprète par l’Ecriture » , Origène.


7. Richesse de la tradition chrétienne. La Parole de Dieu ne nous parvient que par la tradition. Elle a été reçue, vécue, expérimentée, puis annoncée, transmise, donnée, comme le Christ l’avait demandé à ses disciples. Elle a été lue, relue, priée, célébrée, confessée, commentée et témoignée, sous l’action de ce même Esprit-Saint qui l’a inspirée. La lectio divina ne peut donc que s’enrichir au contact de ce que les générations successives de croyants ont puisé dans cette Parole, de ce qu’ils ont progressivement mis en lumière, de ce qui a nourri leur foi, leur espérance et leur charité. « L’Ecriture croît avec celui qui la lit », Grégoire le Grand.

8. Lectio Divina et Exégèse. Il ne faut ni confondre, ni opposer ces deux approches des textes de la Bible. L’étude et la prière de la Parole de Dieu ont leurs exigences propres, mais elles sont faites pour se compléter, unissant l’intelligence et le cœur pour que la Parole nourrisse et éclaire toutes les dimensions de notre être. L’apport de l’exégèse pourra en particulier nourrir notre méditation de la Parole, par une plus juste compréhension des expressions qu’elle reçoit dans les différents livres bibliques.

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