samedi 16 juin 2018

La patience de la croissance

                                                                                        Commentaire Evangile selon saint Marc, 4,26-34.




Nous devons nous rappeler que la rapidité avec laquelle croît la Parole ne correspond pas  nécessairement à notre désir de la voir s'épanouir avec la plus grande célérité. 

De quelle façon la Parole est tombée dans le cœur, cela reste parfois incompréhensible ?




 Un homme spirituellement revivifié ne va pas d'un coup grandir jusqu'à la maturité. La condition, c'est d'être patient tant avec soi-même qu'avec les autres. En vain nous perdons courage en ne voyant ni en nous, ni chez les autres cette croissance spirituelle désirée, or la semence divine tôt ou tard lèvera. 





Avant que l'épi ne puisse émerger au-dessus de la terre, une étape inévitable doit s'accomplir avec la semence sous terre: elle doit se dissoudre, en quelque sorte disparaître. Cette semence cesse d'être une unité fermée sur elle-même, elle se déchire, se nourrit d'humidité, on ne peut plus la reconnaître ni la distinguer de son milieu terrestre. Et c'est seulement lorsque cette semence se confond avec le sol où elle se trouve que commence la fécondation. Et le fruit peut s'ouvrir non seulement dans une sorte d'éclatement dramatique, mais aussi au cours d'une humble et imperceptible évolution. Métropolite Antoine Bloom (+2003), Magnificat, N° 258, juin 2018, 258.

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