L’Esprit
Saint et la connaissance de Dieu
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L’ouverture des sens
Par
le don de l’Esprit, Dieu répand dans tous les hommes sa connaissance. Nos sens
ne sont pas naturellement ouverts aux choses de Dieu. Il faut le vent violent
de la Pentecôte, Ac 2,2, pour briser notre surdité et notre insensibilité aux choses de Dieu.
Outre la Pentecôte historique dont parle les Actes des Apôtres, il est une
pentecôte intérieure et toute personnelle qui se passe sans témoin dans le cœur
du croyant. Entendre la voix du Seigneur, c’est percevoir en soi l’inspiration
de sa grâce, c’est-à-dire le Souffle de l’Esprit. Alors notre cœur est pénétré
d’une force intérieure qui l’incite à l’amour de Dieu. En recevant l’Esprit
Saint, les Apôtres ont été introduits dans la pensée de Dieu. Il peut arriver
que l’Esprit se fasse pour l’âme petit ruisseau ou torrent.
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Le don de la Parole
L’Esprit
s’est manifesté à la Pentecôte sous le symbole des langues de feu. Celui qui
est touché par la langue de feu de l’Esprit confesse le Verbe de Dieu, le Fils
unique. Personne ne peut dire que Jésus est Seigneur, si ce n’est par
l’Esprit Saint, 1Co 12, 3. Quand Pierre voit le Seigneur transfiguré, il
reçoit la consigne de n’en rien dire avant la résurrection, Mt 17, 8. Pour pouvoir
parler du Christ avec autorité, l’apôtre doit avoir reçu l’intelligence du
mystère que donne l’Esprit Saint. Ce n’est pas une sagesse humaine qui peut
pénétrer les mystères de l’Incarnation. Il faut la puissance de l’Esprit.
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L’écoute de la Parole
Quand
un homme parle de Dieu à d’autres, l’Esprit est là en celui qui parle comme en
celui qui écoute, à la mesure de la disponibilité intérieure de celui qui parle
et de celui qui écoute. Pourquoi les auditeurs comprennent-ils différemment ce
qu’exprime une voix unique ? C’est que, par le moyen de ce qui est adressé
à tous, le Maître intérieur instruit certains d’une manière toute spéciale. Le
bruit de la voix n’enseigne rien si l’esprit de l’auditeur n’est pas oint de
l’Esprit Saint. Les prédicateurs sont les coopérateurs de Dieu, et tandis que
le prédicateur agit à l’extérieur par son ministère d’exhortation, Dieu agit
intérieurement par Son Esprit : Celui qui plante n’est rien… C’est Dieu
qui donne la croissance, c’est Dieu, par sa grâce intérieure, qui ouvre
invisiblement l’accès du cœur.
Lire
l’Écriture ou écouter les prédicateurs ne suffit pas pour changer de vie. Il ne
faut pas compter sur ses propres forces, mais tout attendre du don de l’Esprit.
Cette attente n’est pas une attitude paresseuse ou purement passive.
L’enseignement des hommes est le plus souvent indispensable pour qu’agisse l’Esprit.
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La connaissance et l’Amour
À la
Pentecôte, l’Esprit a rendu les apôtres ardents et éloquents, il les a embrasés
et les a faits parler. Ceux qui sont remplis de l’Esprit aiment les réalités
célestes dont ils parlent. Même ce que nous ne comprenons pas encore
pleinement, nous pouvons déjà l’aimer du fond du cœur, parce que nous avons
reçu le gage de l’Esprit. L’amour précède en quelque sorte la connaissance.
Quand se répand le feu de l’amour, c’est que le cœur aussi est atteint comme
l’intelligence, et alors plus rien n’a vraiment d’importance pour l’homme que
Dieu. On ne comprend bien les choses de Dieu que si on va jusqu’à les aimer et
tout cela vient de l’Esprit Saint.
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La connaissance, mesure de l’amour
On
ne peut aimer que ce que l’on connaît et, comme ici-bas on connaît les choses
de Dieu par la foi, on ne peut aimer que ce qu’on croit. La foi précède la
charité. L’esprit ne voit pas parfaitement ce qu’il aime, il ne fait que
commencer à le voir. C’est pourquoi la vie présente dans la foi est une vie de
désir. Quand on a commencé à connaître Dieu par la foi, on aspire à le voir
face à face.
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