Basile
de Séleucie (mort vers 468) - Homélie 26 sur le Bon Pasteur, Jn 10,11
Regardons notre
berger, le Christ ; voyons son amour pour les hommes et sa douceur pour les
conduire au pâturage. Il se réjouit des brebis qui l’entourent comme il cherche
celles qui s’égarent. Monts ni forêts ne lui font obstacle ; il court dans la
vallée de l’ombre, Ps 22,4, pour parvenir jusqu’à l’endroit où se trouve la
brebis perdue…
Pilate a vu ce pasteur, les juifs l'ont vu, conduit à la
croix pour son troupeau, comme le chœur des Prophètes qui, bien avant la
Passion, annonçaient clairement : « Comme
un agneau il est conduit à la boucherie, comme devant les tondeurs une brebis
muette. » II ne refuse pas la mort, il ne fuit pas le jugement, il ne
repousse pas ceux qui le crucifient.
Il n'a pas subi la Passion, il l'a voulue pour ses brebis :
« J'ai le pouvoir de déposer ma vie,
dit-il, et le pouvoir de la reprendre. » II détruit la passion par sa
Passion, la mort par sa mort ; par son tombeau, il ouvre les tombeaux, il
ébranle les enfers, il en fait sauter les verrous. Les tombeaux sont scellés et
la prison fermée tant que le Berger ne descend dans la mort pour y annoncer la
libération à celles de ses brebis qui sont endormies. On le voit aux enfers ;
il donne l'ordre d'en sortir. On le voit renouveler là l'appel à la vie. « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis
» : c'est ainsi qu'il cherche l'amour de ses brebis. Aime le Christ celui qui
sait entendre sa voix.
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